N°34 - Le Kakadu National Park 2/2
Du 2 au 5 novembre
Nourlangie
Après avoir visité Maguk, Warrandja Aboriginal Cultural Centre et Nawurlandja (cf article n°33); direction Nourlangie : site d’art rupestre très connu.
Nourlangie, version anglicisée de Nawurlandja, est une formation rocheuse qui auparavant servait de refuge pendant la Wet (saison humide). En étudiant les roches et les peintures superposées, les scientifiques distinguent 2 grandes périodes de "fréquentation" de Nourlangie :
- entre il y a 20 000 et 6000 ans : faible fréquentation. Les formations servaient essentiellement de refuges de passage,
- entre il y a 6000 ans et aujourd'hui : fréquentation plus importante, probablement due à l'augmentation de nourriture disponible aux alentours
Bien qu'aujourd'hui, on parle "Nourlangie Rock", les vrais noms associés à ces rochers sont en fait différents : Burrungguyi pour la partie haute et Anbangbang pour la partie basse. Nawurlandja, nom dont est issu Nourlangie, correspond à une zone plus large et englobe Burrungguyi et Anbangbang.
On y trouve différents types de peinture : des évènements quotidiens (chasse, danse...) aux représentations religieuses en passant par l'arrivée des colons.
Cette scène représente des gens en train de danser.
(Quoiiii?! Vous voulez plus d'explications ? Vous n'en aurez pas ! ^^ ).
Les explications sont malheureusement limitées : peu d'informations sur les dates des peintures. Sur leur symbolique non plus : on apprend juste qu'il s'agit d'une scène de chasse ou d'une danse. Rien de plus ! Un peu décevant quand on voit tout ce qu'on nous vend... Une petite info, il arrivait très souvent que les peintures soient superposées les unes sur les autres, ce qui les rend parfois "indistinguables".
On trouve des références sur leurs croyances ancestrales. La représentation de Nabulwinbulwinj en est l'exemple: esprit dangereux qui mange les femmes après les avoir battues.
Ainsi que celle de Namarrgon, ou plutôt le "lighting man", qui est responsable des violents orages éclatant pendant la saison des pluies.
Cette ballade offre également un point de vue plus que sympathique sur ces roches escarpées ainsi que sur le parc.
Ubirr
On continue notre journée par la visite d'un second site d'art rupestre : Ubirr.
Nous y retrouvons le même style de peintures observées à Nourlangie. Cependant, celles-ci sont un peu mieux conservées, on distingue plus facilement ce qui est dessiné.
On voit que la peinture ci-dessus n'a pas été épargnée par la pluie. Une des solutions envisagées par le parc a été la mise en place d'une bande de silicone pour dévier les ruissellements (cf. photo ci-dessous). Pas très glamour, mais bon. Ça fait le taff !
Dans l'ensemble, on a davantage d'informations sur chaque oeuvre, ce qui rend la visite plus intéressante. Par exemple, on apprend que la peinture ci-dessous représente un animal dont la population aurait grandement diminué suite à l'arrivée des dingos en Australie, il y environ 4000 ans. Il s'agit du thylacine, aussi connu sous le nom de Tigre de Tasmanie. L'espèce a aujourd'hui complètement disparu.
Ci-dessous, un réprésentation de l'arrivée des premiers colons en Australie (l'homme avec la pipe, en jaune entre le poisson et la tortue). C'est subtil, mais promis, il est là. Même sur place, on a galéré pour le trouver, c'est dire...
On finit cette journée en grimpant en haut d'un des monts et en profitant d'un point de vue magnifique.
Mamukala Bird Observatory
Le lendemain matin, on se lève à l'aube (5h) car on veut aller faire du "bird watching". Bref, on veut observer les oiseaux.
Le Kakadu National Park regroupe à lui seul 1/3 de toutes les espèces d'oiseaux présentes en Australie. Et le meilleur moment pour les observer est le matin, lorsque la température est encore supportable.
Nous ne sommes pas les seuls à jouer les observateurs. Quelques wallabies se joignent à nous.
Cherchez l'intrus
(Dans sa tête, ce wallabie est sûrement né oiseau)
Ainsi ce termine notre visite du Kakadu National Park. Notre ressenti est mitigé : dommage qu'on ait loupé certains spots incontournables (à cause des incendies). On sent qu'on n'a pas pu profiter pleinement de toutes les richesses du parc. Autre point un peu décevant : malgré tout le pataquès qui est fait autour des peintures aborigènes, lorsque l'on visite les sites sans guide, difficile d'apprécier les oeuvres et toute leur richesse.
Cependant, on a appris pas mal de choses à propos de la culture aborigène, ce qu'on a vraiment apprécié. La dame de l'office de tourisme ne nous avait pas menti. En quittant le parc, on a le sentiment d'avoir vu l'essentiel de ce point de vue. On a maintenant envie de revenir à la fin de la saison humide (wet) pour pouvoir profiter de paysages magnifiques.
Pour info, le N°35 regroupe les photos prises au Kakadu NP (il y en a plus que dans les articles).